Comment traiter la rosacée et la couperose

Soin de la peau
Se lit en 8 min
C’est le printemps, le début des beaux jours, la saison des amours, on rosit, on rougit de plaisir ! Pour beaucoup d’entre nous, les rougeurs sur la peau et le rose aux joues est associé à de belles images de l’imaginaire populaire : les jeunes filles en fleurs un peu timides, les premiers émois amoureux, l’expression d’un effort sportif accompli ! Le rose aux joues des filles, c’est un peu la truffe fraîche d’un bébé labrador : c’est signe de bonne santé.
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Pourtant pour 2% à 3% des femmes en France, le rose aux joues se transforme en véritable cauchemar.
Parce que leurs joues, et parfois leur front, nez et menton sont constamment roses à cause d’une affection des petits vaisseaux sanguins du visage, on dit qu’elles sont atteintes de rosacée. Elles sont plus d’1 million de françaises concernées. Malgré son nom floral, la rosacée est une véritable maladie de peau, qui a d’importantes conséquences psycho-affectives.*

« Maman, est-ce que cette dame a les joues rouges parce qu’elle est alcoolique ? »
C’est une confusion blessante fréquemment entendue par les femmes atteintes de rosacée, qui, sans en avoir l’air, a des effets dévastateurs du point de vue psycho-affectif. Parce qu’elles ont les joues rouges, on l’associe trop souvent à un symptôme de l’alcoolisme. C’est cette crainte d’être perçue par la société comme des alcooliques qui pousse ces femmes à se replier sur elles-mêmes.

« Alors est-ce que c’est de l’acnée ? »
Et parce que ces rougeurs s’accompagnent souvent d’une éruption cutanée et de petits boutons, on parle parfois d’acnée rosée ou d’acnée rosacée. Cet aspect « acnéique » est tout aussi gênant d’un point de vue social, surtout pour les femmes d’âge mûr.

« C’est juste parce qu’elle est très en colère alors la dame ? »
Enfin, le rouge aux joues connote des émotions négatives : stress immaitrisable, timidité maladive… La porte est ouverte à tous les jugements hâtifs qui enferment la personne dans une perception péjorative d’elle-même et l’empêchent de s’épanouir.
Que ce soit professionnellement lors d’une réunion, un entretien d’embauche, ou personnellement, dans la rue, lors d’un rendez-vous amoureux, les occasions sont nombreuses pour que ces rougeurs intempestives ou permanentes portent préjudice à la personne atteinte de rosacée.
Au Canada où la maladie est le mieux étudiée, les chercheurs ont démontré que les poussées de rosacée favorisaient l’absentéisme au travail et sapaient l’estime de soi des personnes concernées.

Il ne faut pas juger trop vite cette dame à cause de ses joues ma chérie.
Car elle a une maladie de peau qui existe depuis toujours et s’appelle la rosacée
Cette maladie a été appelée de différents noms au cours des siècles mais n’est pas nouvelle : dénommée « goutte rose » jadis, elle s’est transformée en « rosacée » puis acné rosée, enfin acné rosacée puis rosacée tout court.

On l’appelle également la « maladie des Celtes »
Car elle touche principalement des femmes (deux fois plus que les hommes) avec un certain phénotype « nordique »: blonde à la peau claire et aux yeux clairs.
On retrouve d’ailleurs plus de femmes touchées dans le nord de la France que par-delà la Méditerranée où la maladie se fait rare.
Elle ne touche ni les enfants ni les personnes âgées au-delà de 70 ans.
Elle apparaît chez les jeunes adultes à partir de 30 ans, et se répand jusqu’à l’âge de la ménopause vers 50 ans.

Oui mais alors concrètement, la rosacée qu’est-ce que c’est ?
C’est une maladie de la peau du visage. Inflammatoire et chronique (dont on ne guérit pas).
Evolutive : qui fonctionne par poussée, avec quatre stades d’évolution qu’il faut donc tenter de maîtriser et soigner pour éviter à la maladie de progresser trop vite – même si une majorité de personnes ne vont pas jusqu’au stade 3 du rhynophyma.

Le 1er stade de la rosacée est la forme vasculaire dite « couperose » (Gare aux rougeurs et aux vaisseaux sanguins visibles)
Les premiers symptômes sont des accès de rougeurs intenses et passagers, localisés sur le visage, et en particulier, les joues, le nez, le front, et le menton, alors que le pourtour des yeux et des lèvres gardent leur couleur habituelle.
Avec ces rougeurs surviennent souvent des bouffées de chaleur, voire des picotements pendant quelques minutes.
Puis la rougeur s’installe en permanence sur ces zones du visage.
Enfin les vaisseaux sanguins se dilatent et font apparaitre en permanence à l’œil nu de fines lignes rouges sous la peau des joues et des ailes du nez, telles les nervures d’une feuille.

Le 2ème stade de la rosacée est la forme papulopustulaire (C’est la guerre des boutons)
Les rougeurs vont alors s’accompagner de papules (petits boutons rouges) ou pustules (boutons à têtes blanches) qui font penser à de l’acné.
La sensation de chaleur s’accompagne de démangeaisons.

Le 3ème stade est la rosacée phymateuse (Le nez se déforme d’où le nom également de rhynophyma)
Ce stade concerne étonnamment beaucoup plus les hommes de plus de 50 ans.
L’épiderme s’épaissit au niveau du nez et les glandes sébacées du nez augmentent de volume.
Cela crée une déformation et une boursouflure sur le pourtour des narines qui encore une fois malheureusement fait penser aux symptômes de l’alcoolisme.

Le 4ème stade est la rosacée oculaire (Les yeux s’irritent et se dotent d’une apparence larmoyante ou injectée de sang)
La rosacée oculaire peut se déclarer en stade 4 comme en 1er stade annonciateur des autres symptômes sur la peau. Plus de la moitié des personnes souffrant de rosacée seront touchées au niveau oculaire à un moment ou un autre. Comme dans certains cas rares, cela peut entraîner une baisse notable de la vue, il est important d’avoir un suivi ophtalmologique rigoureux et régulier.

Sait-on ce qui provoque cette maladie ? Ce qui l’exacerbe ?
Aucune cause n’a été scientifiquement prouvée jusqu’à maintenant.
Les chercheurs enquêtent sur les pistes de la génétique (du phénotype dit « Celte »), d’un dérèglement du système immunitaire, d’une réaction à la chaleur, aux agents allergènes…

Quelques règles d’hygiène de vie ont par contre été mises au point pour éviter à la maladie de s’aggraver comme éviter :

  • Les changements brusques de températures (du froid au chaud en priorité)
  • L’exposition à la chaleur (soleil, bains brûlants, fièvre, consommation de boissons chaudes)
  • Les chocs émotionnels ou les épisodes de stress
  • La consommation d’alcool ou de nourriture épicée. Certains aliments seraient également à proscrire comme le foie, les laitages, les fromages et certains fruits et légumes. Aussi mieux vaut consulter un nutritionniste spécialisé pour éviter les aliments qui favorisent les poussées, sans se créer de carences alimentaires.

Y-a-t-il des gestes ou des habitudes qui améliorent la vie des personnes touchées ?
Oui, oui, et oui. Les victoires sur la maladie sont de petites victoires du quotidien mais elles peuvent grandement améliorer le moral aussi :

  • Utilisez un maquillage adapté : non comédogène (qui ne bouche pas les pores), hypoallergénique, testé sur peaux sensibles, parfois teinté en « vert » pour contrebalancer l’effet du « rouge ». Celui-ci peut aider à mieux affronter le regard des autres en société.
  • Et prenez soin de votre peau. En bannissant tout produit irritant (avec alcool, savon ou parfum) et utilisant des nettoyants doux et une crème hydratante haute tolérance comme celle de Saint-Gervais Mont blanc enrichie en eau thermale. Par peur d’aggraver leur situation, 50% des personnes atteintes de rosacée se lavent à l’eau sur le visage. Or cela peut être desséchant et sensibiliser encore plus la peau.
  • N’utilisez jamais de votre propre gré des médicaments comme des corticoïdes car ceux-ci peuvent être à l’origine d’épisodes de rougeurs voire de rosacée.

Bref, faisons preuve d’empathie avec les personnes atteintes de rosacée
Pendant qu’une majorité d’entre nous nous réjouissons du rosissement, certaines d’entre nous souffrent terriblement. Une première action pour les aider à mieux-vivre leur maladie et qui ne coûte pas grand-chose est de mieux comprendre la rosacée et l’état psychologique des personnes qui sont touchées.

Ainsi c’est la vie de chacune qui sera plus rose !

*La dimension psycho-affective des relations humaines est concernée par la perception de l’autre et de ses sentiments envers soi, par nos propres sentiments envers l’autre et par les représentations mentales que l’un et l’autre ont de la relation.

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